Exposition collectiveLes Artistes à la Bastille Toi Emoi 2018 Espace Commine Paris France

Toi Émoi 2018


Les Artistes à la Bastille

Jeudi 15 au dimanche 18 novembre 2018
69 artistes réunis en 1 exposition autour d’une interrogation sur l’altérité, résumée par son titre : « TOI ÉMOI ».
« TOI », c’est l’autre, différent de moi, proche ou lointain, qu’il soit humain, animal,végétal ou même … robotique.
« ÉMOI », car la rencontre est toujours interrogation, curiosité, bouleversement ; rêves ou cauchemars, histoires d’amour, de haine, rarement d’indifférence !
A l’heure où les sociétés sont prises du vertige de se refermer sur elles-mêmes, il est réconfortant de sentir, devant toutes ces créations, les désirs de partage se bousculer dans la tête des artiste.
La rencontre ? des interrogations, bouleversements, rêves ou cauchemars…
Histoires d’amour ou de haine, jamais d’indifférence !
C’est une série sur les émotions et la mémoire des émotions. Sur la toile, au milieu de formes colorées indistinctes ou géométriques, se forment des images, des figures, comme récupérées dans la mémoire. Ce sont des nœuds d’émotions qui émergent du passé, mais la correspondance image/émotion n’est pas rationalisée. Ainsi des images inspirées de l’art japonais font ressurgir une joie ou une souffrance d’un passé bien plus éloigné que mon voyage au Japon. C’est comme si j’apprenais à nommer mes émotions en récréant des figures dans lesquelles je devine la même émotion, la même joie ou la même souffrance. L’émotion s’impose sur ce qui, tout autour, reste indistinct, confus. Des faisceaux de lumière qui mettent au premier plan des personnages de mangas ou animés, des visions de murs de villes transformés par le street art, laideur et beauté, sans différence. Mais c’est un paysage intérieur que j’exprime par ces images d’un monde tout extérieur. Je cherche en moi. Puis je cherche un alphabet dans les images que mon œil enregistre inlassablement. La peur, l’angoisse, la poésie. Tout est dans ces figures qui s’imposent et se font reconnaissables.
Dépaysement. Mon voyage en Orient, à la rencontre d’une culture m’a renvoyé à moi-même. La présence impalpable des morts, le souvenir, les lanternes. Cette force de la mémoire qui continue d’habiter les lieux. Tout cela m’a amené à travailler sur ma propre mémoire : sur la mémoire inscrite dans mon corps, dans mes sens. Mon enfance est là, dans ces nœuds d’émotions pour lesquels je cherche un alphabet, une langue qui ne peut être qu’étrangère. Car il est impudique de se livrer sans distance. Seul gardien qui m’accompagne et veille sur moi : l’imaginaire de mon enfance qui veut continuer de s’exprimer.
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