Série Cruciffissione

Crucifisione

Série formant une croix latine

L’ensemble des travaux composant la série forme la structure d’une croix latine. Cette macrostructure est le symbole de la souffrance, voire même de la corporalité de la souffrance, mais aussi d'une renaissance après la mort. Toutes les scènes qui composent la série renvoient sans cesse à ce symbole. Il s'agit en effet d'une multiplicité de figures de la souffrance, humaine et même corporelle, sacralisée dans le mystère de la mort. La répétition, qui est à la base de la notion même de la série, veut ici suggérer l'idée du cycle, du passage perpétuel de la vie à la mort. Crucifissione représente quatre aspects de la vie côtoyant la mort, des visages de moins en moins humains, car de plus en plus possédés par l’absence. Autant d’images que la mémoire a pu fixer des images venant de l’immense tragédie de l’Holocauste. Il s’agit d’images cristallisées, comme sauvées dans le mouvement infini du Temps et de l’Histoire. Des images fixées dans la recherche d’un sens. Chaque figure fait l'objet d'une série de quatre techniques différentes : un dessin, une gouache dichromatique, une gouache polychrome, une huile sur toile. Dans chacune des représentations l'homme apparaît comme derrière un écran ; au premier plan des bandes de couleur horizontales sembleraient évoquer des barbelés. Autant de références à l'actualité et à l’histoire : la souffrance que l'on regarde à distance, derrière le filtre de l'information ou de la mémoire historique, tandis que le scandale de la tragédie concentrationnaire se répète dans l'histoire des hommes.

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